AXA publie aujourd'hui la huitième édition de son Future Risks Report. Dans cette étude mondiale, les changements dans la perception des risques émergents sont mesurés et classés par un panel d'experts en gestion des risques mais aussi par le grand public. Cette année, le top 10 belge est dominé par le changement climatique.
Lucie Taleyson, Chief Risk Officer chez AXA Belgium :
« Les assureurs ont un rôle social essentiel à jouer: protéger nos clients contre les risques. C'est là notre cœur de métier. Le Future Risks Report nous aide à appréhender les grandes tendances d'aujourd'hui et de demain dans le domaine des risques. La lutte contre le changement climatique reste l'un des défis les plus importants et les plus urgents de notre époque. Nous venons de connaître un évènement bicentenaire avec les inondations en Belgique, probablement liés au changement climatique. Mais je tiens à souligner que les risques sont de plus en plus souvent interconnectés, ce qui nous pousse à créer des solutions collectives afin de protéger et renforcer l'économie et la société. »
Le changement climatique est le risque n° 1
En ce qui concerne le classement général, on constate des différences entre la perception des experts (ci-dessus) et celle du grand public (ci-dessous). Le changement climatique demeure le principal risque pour les répondants belges. La crise sanitaire laisse elle aussi des traces, puisque tant les experts que le grand public classent les pandémies et les maladies infectieuses dans leur top 3. Les risques liés à la cybersécurité sont en revanche classés en meilleure position par les experts (deuxième place) que par le grand public (cinquième place). Pour les risques liés aux nouvelles menaces de sécurité et au terrorisme, on observe le phénomène inverse. Ces risques complètent le top 3 du grand public, mais n'occupent que la septième place dans le classement des experts.
La vulnérabilité locale aux risques est sous-estimée
Parmi les experts, 78 % estiment que les risques constituent une menace importante pour la société, un avis partagé par le grand public (72 %). Pas moins de 89 % des experts pensent même que le monde est devenu plus vulnérable aux risques par rapport à il y a cinq ans. Une part élevée du grand public partage cette opinion (81 %). Constat notable : tant les experts (72 %) que le grand public (61 %) estiment que leur ville, commune ou village est moins vulnérable que le pays, le continent ou le monde dans son ensemble. Les gens se soucient donc en général moins des risques quand il s'agit de leur environnement proche.
La mondialisation a-t-elle un impact positif ou négatif ?
À la question de savoir si la mondialisation a un impact positif ou négatif sur les risques, les avis du grand public sont partagés. 50 % pointent l'effet positif en indiquant que la mondialisation nous permet de combattre plus efficacement les risques ensemble. L'autre moitié estime que la mondialisation contribue à la propagation des risques et de leurs conséquences.
Approche globale
Si des décisions doivent être prises au niveau politique afin de lutter contre les risques futurs, la majorité des Belges opte pour une approche globale (57 %), suivie d'une approche continentale (21 %), nationale (19 %) et, enfin, locale (3 %). À noter qu'aussi bien les experts que le grand public (respectivement 92 % et 73 %) accordent une grande confiance à la science lorsqu'il s'agit d'endiguer les conséquences d'une éventuelle future crise.
Le Future Risks Report 2021 complet est disponible sur le site web d'AXA.À propos de l'étude
L'AXA Future Risks Survey 2021 a été réalisée par Ipsos pour le compte d'AXA. Elle consistait à présenter des questionnaires en ligne à deux groupes distincts : des experts et des membres du grand public.
Experts
Nous avons interrogé 3 448 experts dans 60 pays entre le 6 et le 28 mai 2021. L'âge moyen des répondants était de 45 ans. 60 % étaient des hommes, et 39 %, des femmes. La plupart des répondants – 78 % – travaillaient chez AXA, la gestion des souscriptions et la gestion des risques étant les professions les plus représentées. Les 22 % restants provenaient des réseaux professionnels d'AXA et travaillaient principalement dans le secteur des services financiers et pour de grandes entreprises. La ventilation mondiale était la suivante :
- Europe : 1 674 (pays les plus représentés : France – 410 ; Royaume Uni – 400 ; Allemagne – 177 ; Belgique : 80)
- Asie-Pacifique : 969 (pays les plus représentés : Indonésie – 187 ; Inde – 146 ; Japon – 120)
- Amériques : 678 (pays les plus représentés : États-Unis – 444 ; Colombie – 93 ; Mexique – 75)
- Afrique : 118
- Autres : 9
Grand public
Nous avons interrogé 19 001 membres du grand public dans 15 pays entre le 21 mai et le 15 juin 2021. Les répondants ont été échantillonnés parmi les personnes de 18 ans et plus de façon à obtenir un échantillon représentatif en termes d'âge, de genre et de profession, et les pays ont été sélectionnés par région et par taille de marché.
Nous avons interrogé 5 000 personnes aux États-Unis, 1 001 au Royaume-Uni et 1 000 dans chacun des pays suivants : Allemagne, Australie, Belgique, Chine, Espagne, France, Hong Kong, Italie, Japon, Maroc, Mexique, Nigeria et Suisse. Les résultats des pays ont été pondérés pour produire les résultats mondiaux et régionaux.
Les 25 risques
Nous avons présenté 25 risques, répartis dans cinq catégories, aux répondants et leur avons demandé de choisir leur top 5. Nous avons classé les résultats en attribuant 5 points au risque cité en première place, 4 au risque cité en deuxième place, etc.
- Santé et médecine : maladies chroniques ; exposition prolongée à des substances nocives ; pandémies et maladies infectieuses ; risques liés à l'évolution des pratiques de soins de santé et aux nouvelles maladies professionnelles ; risques liés aux innovations et progrès médicaux.
- Environnement et énergie : changement climatique ; risques liés à la transition énergétique ; pollution ; risques spatiaux et planétaires ; risques liés aux ressources naturelles et à la biodiversité.
- Technologie et données : risques liés à la cybersécurité ; technologies de rupture ; risques éthiques liés à l'utilisation de la technologie ; risques liés aux systèmes intelligents et autonomes.
- Économie, finances et environnement professionnel : risques liés à la stabilité financière ; risques macroéconomiques ; risques liés aux politiques monétaires et fiscales ; risques liés à l'intelligence artificielle et au big data ; risques économiques liés aux technologies.
- Société, politique et réglementation : instabilité géopolitique ; nouvelles menaces de sécurité et terrorisme ; risques liés à l'évolution démographique ; risques liés à l'évolution des réglementations et des contentieux ; risques liés à l'avenir du travail ; mécontentement social et conflits locaux.