1. L'assurance hospitalisation est-elle obligatoire en Belgique ?
Non. L'affiliation à une mutuelle est, en revanche, obligatoire pour tout résident belge. Chacun peut choisir la mutuelle de son choix. Son rôle ? Rembourser une partie de vos frais médicaux courants. Pensez à un rendez-vous chez le médecin, une visite chez le dentiste ou une séance chez le kinésithérapeute. En cas d'hospitalisation, les frais peuvent toutefois vite grimper. La mutuelle interviendra certes, mais partiellement. En conséquence, la plupart des Belges optent pour une couverture additionnelle contre ces frais toujours imprévus et potentiellement importants.
L'assurance hospitalisation est donc une assurance complémentaire. Elle intervient toujours après la première indemnité de la mutuelle. Votre avantage ? Vous limitez le solde à payer et donc les soucis financiers imprévus.
2. L'employeur est-il tenu de proposer une assurance hospitalisation en Belgique ?
Non. Mais beaucoup le font. Cet avantage extralégal bénéficie, en effet, à la fois à l'employeur et à ses salariés. Le travailleur est ainsi couvert sans devoir payer de prime et l'employeur paie moins de cotisations sociales que s'il versait un supplément de salaire.
Pour ne rien gâcher, la prime collective que l'employeur paie pour son personnel dans le cadre d'une assurance hospitalisation est nettement plus avantageuse qu'une prime individuelle payée par le collaborateur à titre privé. L'assureur calculera, en effet, le risque de l'employeur sur l'ensemble de son effectif, alors qu'une personne individuelle portera le risque à elle seule. Au-delà d'un certain effectif, l'employeur peut même négocier les conditions de son contrat avec la compagnie d'assurance.
3. Une assurance hospitalisation en Belgique offre-t-elle toujours une couverture en chambre individuelle ?
Non. Chaque contrat d'assurance hospitalisation a ses propres couvertures et particularités. Certains points peuvent fortement varier d'une police à l'autre, comme :
- la couverture en chambre double ou individuelle
- le montant de la franchise appliquée en cas d'hospitalisation
- la durée de prise en charge des soins ambulatoires
- le nombre de maladies graves couvertes
- le plafond de remboursement en cas d'hospitalisation.
Certains employeurs offrent une couverture pour une chambre double et donnent la possibilité à leurs travailleurs d'étendre cette couverture à une chambre individuelle moyennant le paiement d'une petite prime complémentaire.
4. Départ à la pension, licenciement… Pouvez-vous conserver votre assurance hospitalisation si vous quittez votre emploi ?
Oui. En cas de rupture avec son employeur, le travailleur risque souvent de perdre son assurance hospitalisation liée à l'activité professionnelle, en l'occurrence l'assurance souscrite par l'employeur. Bonne nouvelle, cependant : conçue pour protéger les assurés, la loi Verwilghen prévoit la possibilité de prolonger à titre individuel le contrat lié à l'activité professionnelle.
Bien souvent, cette prolongation individuelle ne s'accompagne d'aucune formalité médicale, stage d'attente ou exclusion des affections existantes. Le travailleur aura la possibilité de bénéficier de conditions avantageuses pour sa prime et sera donc assuré de manière ininterrompue. Un assureur ne peut, par ailleurs, ni résilier ni modifier unilatéralement une assurance hospitalisation individuelle.
5. Tous les frais ambulatoires sont-ils couverts par une assurance hospitalisation ?
Non. La plupart des assurances hospitalisation couvrent les frais ambulatoires liés à une hospitalisation 1 à 3 mois avant et 2 à 6 mois après. On parle de soins « ambulatoires » lorsqu'ils ne sont pas réalisés pendant l'hospitalisation proprement dite. Pensez, entre autres, aux frais de consultations chez le médecin ou le dentiste, aux médicaments, aux prothèses dentaires ou aux verres de lunettes.
Les autres frais ambulatoires non liés à une hospitalisation peuvent toutefois être couverts par des assurances complémentaires.


