Aller au contenu principal Aller au menu principal Aller au menu principal
AXA Assurances, page d'accueil
Etienne Bouas-Laurent, PDG d'AXA Belgium, en conversation avec Thomas de Groote, fondateur de River Cleanup. Etienne Bouas-Laurent, PDG d'AXA Belgium, en conversation avec Thomas de Groote, fondateur de River Cleanup.

Press

Est-il vrai que nos rivières servent d’autoroutes aux déchets plastiques ?

Monter

| 7 min lecture

Est-il vrai que nos rivières servent d’autoroutes aux déchets plastiques ?

Nos fleuves acheminent l’eau vers la mer et les océans. Mais en va-t-il de même pour nos déchets ? « Pas nécessairement, même si, chaque jour, des millions de kilos de plastique se déversent dans les rivières à travers le monde », répond Thomas de Groote, fondateur de River Cleanup. Avec le soutien des bénévoles d’AXA Hearts in Action, l’organisation s’attaque depuis plusieurs années à la pollution plastique, directement à la source.

Thomas de Groote dresse un constat sans détour : « Les activités maritimes rejettent chaque jour environ 1,3 million de kilos de plastique dans les océans. Ce que peu de gens savent, c'est que pas moins de 10 millions de kilos de plastique sont rejetés chaque jour dans la nature et nos rivières. Le problème est donc sept fois plus grave. »

Le fait que tous les déchets plastiques présents dans nos rivières ne finissent pas dans la mer et les océans par l’effet des marées. « Prenons l’exemple de l’Escaut. Nous observons davantage de plastique dans la partie fluviale en eau douce que dans l’estuaire. Le plastique reste donc prisonnier du va-et-vient des marées, ce qui en fait un problème majeur et persistant pour la biodiversité des fleuves. »

La pollution plastique peut prendre plusieurs formes. « On trouve énormément de déchets flottants, comme le polystyrène et les films plastiques. Sur les berges, on repère surtout des emballages de boissons et des objets issus des eaux usées domestiques, comme les cotons-tiges. Et le long des sentiers, les mégots de cigarette sont omniprésents. »

Autres déchets en milieu urbain et rural

Les types de déchets varient aussi selon l’environnement. « En milieu urbain, on retrouve davantage de déchets de consommation et de résidus sanitaires qui s’écoulent dans les fleuves lors d’épisodes de fortes pluies », identifie Thomas de Groote. « À la campagne, ce sont plutôt des déchets agricoles, tels que de grandes bâches plastiques et des bidons. »

Avec River Cleanup, Thomas de Groote mène la bataille sur plusieurs fronts, notamment via des opérations de nettoyage – très visibles – en Belgique et ailleurs dans le monde. « Mais le véritable gain se trouve dans la prévention, en empêchant les déchets d’atteindre les cours d’eau. Cette approche coûte environ 1,50 euro par kilo. Une fois le plastique dans les océans, la récupération revient à près de 25 euros par kilo. »

La Belgique peut encore progresser dans ce domaine, souligne-t-il. « Nous pensons souvent bien faire en triant nos déchets, mais il faut savoir qu’environ un tiers du contenu de nos sacs bleus n’est pas recyclé. Ce sont des déchets qu’il vaudrait mieux éviter au départ. »

De retour de vacances pour aider

Pour AXA, la collaboration avec River Cleanup a débuté en 2021, après les graves inondations en Wallonie qui ont particulièrement touché la vallée de la Vesdre. Depuis, chaque année, des actions de nettoyage sont organisées conjointement.

Étienne Bouas-Laurent, CEO d’AXA Belgium, s’en souvient parfaitement : « Les inondations ont frappé un mois après mon arrivée en Belgique. De nombreux clients ont été durement touchés. La mobilisation qui a suivi dans la société comme chez les assureurs – a été extraordinaire. J’ai vu une solidarité incroyable, avec des collègues rentrant de vacances pour prêter main-forte. »

Pour lui, cette collaboration s’inscrit pleinement dans la mission sociale d’AXA. « Elle correspond à nos objectifs climatiques et environnementaux, mais renforce aussi la cohésion entre nos équipes. »

Tout n’est pas fini sur la Vesdre

« Lors de notre première action sur le terrain, j’ai tout de suite compris l’ampleur de la tâche », reprend Étienne Bouas-Laurent. « Nous voulions mobiliser davantage de volontaires, mais la logistique, l’encadrement et la sécurité représentaient un vrai défi. Avec River Cleanup, nous avons réfléchi à la meilleure manière d’intensifier nos efforts. »

Un engagement ponctuel n’a pas de sens, selon lui. « Je ne crois pas aux actions isolées : leur impact est limité. Avec River Cleanup, nous avons trouvé le bon partenaire stratégique. AXA a délibérément choisi un partenaire qui non seulement organise des opérations de nettoyage, mais s'intéresse également, par exemple, aux données relatives aux déchets sauvages, et intègre des mesures structurelles visant à nettoyer nos rivières dans un plan pluriannuel. Grâce à cette collaboration, nous mobilisons aujourd’hui près de 1.000 bénévoles dans le cadre d’‘AXA Hearts in Action’, soit environ un tiers de nos collaborateurs en Belgique. »

Le travail reste immense, cependant. « Sur la Vesdre, nous sommes loin d’avoir terminé. Il reste beaucoup de berges à nettoyer, surtout dans les zones reculées. Nous prévoyons aussi d’étendre nos actions autour de nos sites de Bruxelles et d’Anvers. »

Eviter le plastique

Le CEO est convaincu de la valeur de l’engagement direct. « Soutenir financièrement une organisation comme River Cleanup est essentiel, mais la fierté ressentie lorsqu’on agit soi-même est incomparable. »

Thomas de Groote partage ce constat : « La motivation des bénévoles est impressionnante. Ils cherchent sans cesse à battre de nouveaux records de collecte. Lors d’une opération classique, chacun ramasse environ cinq kilos de déchets. Sur la Vesdre, juste après les inondations, on atteignait 30 kilos par personne. On retrouvait même des réfrigérateurs entiers ! »

Étienne Bouas-Laurent sourit: « Ils étaient tellement motivés qu’il fallait parfois les convaincre d’arrêter le soir venu ! »

AXA ne se limite pas aux actions de nettoyage : l’assureur organise également des ateliers internes sur la prévention des déchets. « Chacun peut agir à son échelle », conclut Thomas de Groote. « Il suffit d’éviter autant que possible les plastiques à usage unique et d’opter pour des alternatives réutilisables. »

« Aujourd’hui, nous mobilisons près de mille bénévoles dans le cadre d’“ AXA Hearts” in Action, soit un tiers de nos collaborateurs en Belgique. »
Étienne Bouas-Laurent, CEO d’AXA Belgium

« Chacun peut agir, simplement en évitant les plastiques à usage unique et en privilégiant les alternatives réutilisables. »
Thomas de Groote, fondateur de River Cleanup

Pourquoi AXA Assurances pose toutes ces questions

« Le monde évolue à grande vitesse. Le changement climatique et les inégalités sociales mettent notre société sous pression. En tant qu’assureur, nous voulons offrir des repères en ces temps d’incertitude. C’est pourquoi nous mettons les risques en évidence et misons sur la prévention. Mieux comprendre les risques, c’est déjà mieux les maîtriser. »
Dina Iosifidis, Sustainability Manager chez AXA Belgium

PARTAGEZ CET ARTICLE