Aller au contenu principal

Blog

Secteur public : le point sur l’agressivité au travail | Blog AXA.be

Monter

| 5 min lecture

Lutte contre les agressions au travail : où en est-on ?

Les déclarations d’agression au travail se multiplient auprès des fonctionnaires. Souvent, l’agression est verbale mais parfois physique. Avec quels impacts sur la victime ? Comment agir ? Le point aujourd’hui.

  • Un café entre collègues et la conversation se transforme en inquisition, on en vient aux mains.
  • Un policier veut mettre fin à une bagarre, on lui assène des coups de genou…
  • Pour avoir assisté un patient, une infirmière se fait jeter par terre et doit être suivie par un psy.
  • Certains hôpitaux appellent la police en renfort au moins une fois semaine.
  • Un agresseur qui s’impatiente aux urgences est souvent sous l’influence de substances.
  • Insulte, coup de poing, envoi d’objet… la tension met le personnel soignant à bout, rapporte la VRT.

Selon une enquête du syndicat chrétien flamand ACV, un fonctionnaire sur 4 aurait été victime de violence au travail, avec blessures physiques pour conséquence, voire psychiques, pour ¼ d’entre eux.

Évolution des cas d’agression au travail

Dommages collatéraux à l’agression : le stress, l’anxiété, la dépression, des risques de burnout… c’est ce que relève en 2020 l’étude menée par AXA chez ses clients publics et privés sur les accidents au travail déclarés entre 2015 et 2019 suite à une agression. Avec 23.000 jours perdus par an et un absentéisme de + de 12 semaines dans 68% des cas.

Les déclarations d’agression envers la fonction publique formaient alors 8% du total des accidents du travail chez AXA. En 2022, nous en sommes à 12 % !

Sur l’entièreté de la Belgique, c’est en moyenne quelque 10 cas d’agression verbale et/ou physique de pompiers ou d’ambulanciers qui sont à déplorer chaque semaine en 2022, selon l’agence Belga.

« Le climat actuel induit un sentiment d’incertitude dans toutes les couches de la population, source de stress, d’agressivité… et les agents publics en sont la cible. Résultat : de plus en plus de déclarations d‘agression au sein de nos services », entame Dave Verschueren, Responsable sinistres accidents du secteur public chez AXA : « la violence frappe les communes, les zones de police, les CPAS, les zones de secours, les institutions de soin… La notion de service aux personnes ne réussit pas à apaiser les esprits échaudés… »

Comment se gère un cas d’agression chez AXA ?

Les mêmes critères d’acceptation s’appliquent à ce type de déclaration d’accident du travail. Néanmoins, AXA demande généralement un PV de police afin de réunir les preuves de l’agression, connaître les circonstances, identifier les agresseurs et exercer un recours éventuel.

« Généralement, la blessure physique est légère mais l’impact psychologique peut prolonger l’absence ; il engendre d’ailleurs une bonne part des incapacités de travail (34%) »

Dave Verschueren, responsable sinistres accident du travail chez AXA

« Cela varie d’une personne à l’autre. Une assistance psychologique est proposée si nécessaire. Souvent, la victime choisit son psychologue et rembourse sa note d’honoraires. En cas de besoin urgent et/ou collectif, l’accompagnement d’AXA Assistance est appréciable », poursuit-il. AXA, en collaboration avec d'autres organismes de soutien professionnel, s’investit dans l'accompagnement des victimes ainsi que dans des processus de remise au travail (groupes de paroles…).

Certains actes de violence font l’objet d’un appel à la Protection Juridique, tels ceux subis par les policiers dans l’exercice de leur fonction. Retrouvez dans notre article un exemple de l’article 52 de la loi sur la fonction de police et le cadre juridique applicable dans de telles circonstances. L'assurance PJ peut intervenir dans les frais de défense pour récupérer auprès du tiers responsable les dommages non indemnisés par l’assurance accident du travail.

Lutter contre les agressions au travail ?

En prendre conscience est un premier pas. Toujours selon l’enquête AXA :

  • 3 clients sur 4 ne disposent pas d’inventaire des cas d’agression au travail,
  • seuls 1/3 des clients abordent l’agression dans l’accueil des nouveaux collaborateurs.


Anticiper ce type d’événement
, c’est possible et bénéfique : identifier ce qui accroît le risque d’agression au travail (activités, lieux, moments), les cibles potentielles parmi le personnel, etc.

La prévention et la formation aident l’agressé à dépasser la crise et permettent aussi à l’organisation d’agir. L’aide psychosociale, un droit pour la victime, peut permettre d’éviter une longue incapacité de travail. En conclusion, le risque psychosocial de la violence au travail a toute sa place dans votre plan de prévention.

Sources et supports de communication

Comment reagir a une agression : en video 

Comment reagir a une agression : en pdf

L’étude AXA sur les agressions au travail

Guide agression, le point sur les exigences légales et nos conseils pour votre plan de prévention.

PARTAGEZ CET ARTICLE