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Les statistiques de sinistres

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| 8 min lecture

Les statistiques de sinistres

Un outil bien utile pour améliorer le risque

Les risques, nous pouvons les apprivoiser. Il n’y a pas de hasard. Une statistique d’accidents donne des signaux. A l’assuré et à l’assureur. Ce sont de précieuses informations qui suscitent des réflexions et renferment des solutions pour mieux maîtriser ses risques. Ensemble et bien informés, l’assuré et l’assureur sont mieux à même de détecter des opportunités et d’entreprendre des actions pour corriger la situation.

Quels sont les signaux et que nous disent-ils ?

Les taux de fréquence des sinistres d’accidents du travail au sein de l’administration, leur répartition entre causes et types de métiers sont des signaux que nous analysons en tant qu’assureur. Ils donnent une indication sur la manière dont l’administration maîtrise ses risques. Tout comme l’évolution des cas graves donnant lieu à de longues incapacités. Dans ce contexte, d’autres paramètres peuvent être étudiés comme l’ancienneté des victimes, le jour de l’accident, le type de blessure…

La charge financière des accidents déclarés, son rapport avec le volume de prime et la comparaison avec des secteurs équivalents constituent encore un autre aspect.

Toutes ces données sont des indicateurs de ce qui se vit dans l’organisation en termes de gestion des risques et de sinistralité. Autant de signaux qui poussent une administration et son assureur à prendre ensemble les bonnes décisions pour intervenir sur le terrain.

Gert Brion
Ingénieur en prévention chez AXA

“Combiner le discours du préventionniste et le propos financier, c’est ce qui parle le plus à nos interlocuteurs.”

« Un client n’a pas besoin de m’entendre lui relater une situation idéale si ce n’est pas la réalité », entame Gert Brion, ingénieur en prévention chez AXA. En matière de prévention et dans l’exercice de sa fonction, Gert est un chercheur déterminé : il analyse les infos en sa possession et propose des actions qui auront un impact sur la situation actuelle de ses clients.

“Nous aimerions savoir où nous en sommes”

Quand les indicateurs évoluent dans le mauvais sens, le ratio sinistre/prime qui permet à l’assureur de veiller à un juste équilibre entre le montant des primes perçues et les engagements financiers est impacté.

« C’est ainsi que nous présentons, de préférence en même temps, l’analyse sécurité – ce qui se passe sur le terrain et dans les statistiques- et l’analyse des dépenses car ce sont les deux faces d’une même pièce. C’est aussi important pour nos assurés. Ainsi, ils voient directement l’évolution positive ou négative du nombre d’accidents ainsi que son effet sur le résultat financier du contrat d’assurance.

Combiner le discours du préventionniste - la fréquence accrue d’accident et les jours perdus – et le propos financier - frais médicaux, réserves pour incapacité…, c’est ce qui parle le plus à nos interlocuteurs. Eveillés, dès le début de la collaboration, à ces signaux d’alarme dans leur globalité, les clients sont à même d’entreprendre à temps des actions concrètes, sans attendre le prochain marché public pour réagir. »

Avec les bonnes informations tout finit par s’éclaircir

Tant que la collaboration n’a pas démarré, l’assureur garde une vision limitée du risque. Dans le privé, il dispose d’éléments de comparaison possibles avec des secteurs équivalents. Dans le public, la comparaison par métier est moins aisée, vu la multiplicité des activités exercées. Il est très rare qu’un cahier des charges livre des informations détaillées liées à la prévention. Cela peut biaiser l’appréhension des risques et mettre l’assureur en difficulté.

« Quand nous avons le risque dans notre portefeuille depuis un moment, nous disposons des données et pouvons les analyser. Constater par exemple lors de la visite prévention qu’il existe une structure de prévention, que des actions sont en cours, mais que les efforts n’ont pas été suffisamment récompensés jusqu’ici peut être révélateur » ajoute Gert Brion.

Chercher, analyser, creuser, former

Si l’on veut réduire les causes les plus fréquentes, Gert insiste, analysons l’accident, en profondeur : il y a deux types d’analyse qui peuvent nous apporter des choses intéressantes dans notre recherche d’amélioration du risque :

  • Les analyses classiques s’intéressent à la fréquence d’accident, aux circonstances, aux lieux... Exemples : « perdre le contrôle d’un vélo électrique, c’est fréquent, notamment sur le chemin du travail. Un cas récent au sein d’une commune : une quarantaine d’accidents pour 2000 heures prestées, c’est significatif et cela mérite d’être étudié et travaillé. Cependant, je le vois fréquemment, dans ce type d’analyses, on se concentre plus chez le client sur les accidents au travail que sur ceux qui se produisent sur le chemin du travail, alors que l’impact de ces derniers sur les statistiques est précisément plus important que celui des accidents du travail », illustre l’ingénieur prévention
  • Les analyses s’attachent aussi aux incapacités de quelques jours seulement. Que s’est-il passé ? La blessure est mineure, bleu, coupure superficielle… Dans la vie privée, elle n’aurait probablement pas débouché sur une consultation médicale ni sur un congé de maladie. Ces journées perdues, mises bout à bout, impactent la statistique et votre organisation. Le travail adapté, en accord avec le médecin et la victime, accélère la reprise.
  • Les analyses non classiques sont au moins aussi intéressantes. « En prévention Automobile, par ex., si j’observe 2 accidents de la route chez la même personne (‘polyaccidentée’) sur un court laps de temps, je m’interroge sur ce que je peux faire pour éviter des accidents comparables : une formation, un entretien individuel sur la perception de la sécurité … »
  • Et qu’en est-il des risques en responsabilité civile ?
    Ici aussi, il est essentiel d’obtenir un maximum d’informations de la part de l’assuré. C’est ainsi que l’interprétation des statistiques de l’assureur sera optimalisée et que des opportunités de prévention pourront être recherchées.

“On va y réfléchir”

Gert Brion : « C’est ce que j’entends à la suite des discussions et des propositions d’action. Pas facile de changer les choses, alors même que les résultats financiers ne sont parfois pas tenables. » Sensibiliser la ligne hiérarchique à l’observation et à la prévention et changer la culture d’entreprise. Faire passer le message sur le terrain, former des équipes communales décentralisées, contrôler le respect des procédures et rester vigilant dans la durée… Accompagner la sécurité demande une énergie au quotidien.

Faites le Prevention check !

Curieux de savoir si les mesures que vous prenez pour la sécurité de votre personnel sont suffisantes ? Sur axa.be, vous trouvez à cette fin un outil bien pratique avec ses questions sécurité ! 

Collaborer face au risque

La gestion des risques se situe au cœur de la collaboration entre un assuré et son assureur, entre une organisation et l’ensemble de ses collaborateurs.
Une pleine collaboration permettra au client de se sentir soutenu, grâce à l’expertise de la compagnie il pourra améliorer sa sinistralité. A son tour, l’assureur compte sur son assuré pour réagir aux indicateurs, s’attaquer aux problèmes observés et suivre les actions de sécurité qu’il a approuvées.

Maintenant que l’année 2021 est derrière nous, c’est le moment idéal pour discuter de vos statistiques sinistres. Votre Account Manager AXA est à votre disposition pour en parler. Contactez-le !

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