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Étude de l'assureur AXA : une aide professionnelle reste nécessaire pour lutter adéquatement contre la dépression et le stress

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Étude de l'assureur AXA : une aide professionnelle reste nécessaire pour lutter adéquatement contre la dépression et le stress

Même si, depuis la pandémie de coronavirus, une plus grande attention a été accordée à la santé mentale, au moins un quart des Belges sont toujours aux prises avec des troubles mentaux et le recours à une aide professionnelle est encore trop faible. Il s'agit de l'une des conclusions d'une étude à grande échelle menée dans 10 pays, dont la Belgique, à la demande de l'assureur AXA. Néanmoins, le recours à une aide professionnelle reste crucial. Les Belges qui ont sollicité une aide professionnelle ont fait l'éloge de la bonne approche dans 68 % des cas, contre 43 % des Belges qui n'ont pas sollicité d'aide professionnelle. Finalement, une attention particulière est accordée au bien-être mental des jeunes et des groupes minoritaires1. Les premiers résultats de l'AXA Mind Health Index, qu'AXA lance en même temps que les conclusions de l'étude internationale et qui surveille le bien-être mental dans un certain nombre de pays, montrent que le bien-être mental des jeunes Belges est bien pire que celui des groupes de population plus âgée.

  • Au moins 1 Belge sur 4 souffre de troubles mentaux (dépression, anxiété, phobie, traumatisme).
  • 3 Belges sur 10 disent s'être remis d'un trouble mental dans le passé.
  • Plus de la moitié des Belges ont dû affronter un stress trop important au cours de l'année écoulée, la moitié d'entre eux à un degré extrême.
  • 2 Belges sur 5 pensent que le gouvernement offre un soutien opportun aux personnes souffrant de troubles mentaux. Toutefois, 1 Belge sur 4 (27 %) pense encore que notre système de soins de santé est trop lent.
  • Les Belges qui ont fait appel à une aide professionnelle sont significativement plus satisfaits de la manière dont leur problème a été traité que les Belges qui n'ont pas fait appel à une aide professionnelle. Le tabou entourant le bien-être mental reste plus important en Belgique que dans le reste de l'Europe.
  • AXA Mind Health Index : 17 % des Belges sont confrontés à des troubles mentaux (seuls le Royaume-Uni et l'Irlande obtiennent de moins bons résultats). Ce sont surtout les jeunes (18-24 ans) et les personnes qui s'identifient comme membres d'un groupe minoritaire qui éprouvent des difficultés à se sentir bien dans leur peau.

Les personnes confrontées à des problèmes mentaux se retrouvent trop souvent sur une (longue) liste d'attente avant de pouvoir bénéficier des soins de santé nécessaires. Une étude à grande échelle conduite par l'assureur AXA le confirme aujourd'hui noir sur blanc : selon 1 Belge sur 4 (27 %), notre système de soins de santé réagit trop lentement pour répondre rapidement et adéquatement aux troubles mentaux.

« Nous savions que de nombreuses personnes souffraient des conséquences de troubles mentaux tels que la dépression. Cette étude montre que les besoins sont vraiment très importants et que les possibilités d'amélioration sont nombreuses. La santé et le bien-être sont une véritable priorité chez AXA et nous continuerons à renforcer notre rôle dans ce domaine au cours des prochains mois. Le bien-être mental et une forte capacité de résilience sont essentiels au bon fonctionnement de notre société. Il nous faut être en mesure de traiter les troubles mentaux beaucoup plus rapidement que nous ne le pouvons aujourd'hui », déclare Serge Martin, Head Life & Health AXA Belgium.

Plus de la moitié des Belges souffrent du stress

Les besoins en soins rapides et adéquats n'ont jamais été aussi importants. Selon l'étude d'AXA, 54 % des personnes interrogées ont déclaré avoir subi trop de stress au cours de l'année écoulée. Invités à indiquer ce niveau de stress sur une échelle allant de 0 à 10 (0 correspondant à aucun stress, 10 à énormément de stress), 54 % des Belges indiquent un score de 6 ou plus. 23 % indiquent même un niveau de stress de 8 ou plus.

Or, trop de stress peut entraîner des troubles mentaux : au moins 1 Belge sur 4 est actuellement aux prises avec un problème mental, tel que la dépression, un trouble anxieux, une phobie ou même un stress post-traumatique. La dépression est le trouble le plus fréquent : 11 % de nos compatriotes en souffrent. La moyenne européenne est légèrement plus élevée, à 14 %, principalement à cause de l'Allemagne, de l'Irlande et du Royaume-Uni.

La dépression est donc le trouble mental le plus fréquent en Belgique : 30 % des répondants indiquent avoir déjà souffert d'une dépression, mais être aujourd'hui guéris. Dans ce groupe, 13 % déclarent ne pas avoir été bien traités pour cette maladie et 27 % estiment que le traitement aurait pu être meilleur. Ainsi, 60 % des personnes interrogées estimaient avoir reçu un bon traitement. Parmi les Belges ayant fait appel à une aide professionnelle, près de 7 sur 10 se disaient satisfaits de leur traitement. Ceux qui n'ont pas recherché une aide professionnelle étaient généralement beaucoup moins satisfaits, avec seulement un peu plus de 4 répondants sur 10.

« Nous voyons ici qu'il reste beaucoup de progrès à faire, surtout lorsque près de 4 personnes sur 10 déclarent que le traitement n'était pas bon ou aurait pu être meilleur. Selon les chiffres, un accompagnement professionnel avec un bon suivi est crucial pour le rétablissement optimal des personnes souffrant de troubles mentaux », déclare Serge Martin, Head Life & Health AXA Belgium.

La stigmatisation autour du bien-être mental est plus importante en Belgique que dans le reste de l'Europe

Parmi les personnes interrogées, 29 % ont déclaré que le tabou entourant les troubles mentaux n'a pas du tout disparu. La stigmatisation ne recule que pour 22 % des Belges, alors que la moyenne européenne est nettement supérieure, à 31 %. Cela montre qu'il reste encore beaucoup de travail pour que la question soit plus ouverte à la discussion en Belgique.

L'étude révèle un autre lien intéressant : Les Belges qui souffrent de trop de stress ont une image plus négative des troubles mentaux. 33 % des Belges dont le niveau de stress est élevé estiment que ce sujet reste tabou, alors que ce n'est le cas que de 24 % des personnes dont le niveau de stress est plus faible.

Un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée

Concernant l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, 56 % des Belges déclarent jouir d'un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. La Belgique se situe au-dessus de la moyenne européenne : 50 %.

Plus d'un tiers (37 %) des personnes interrogées ont déclaré que l'entreprise où elles travaillent leur apporte un soutien satisfaisant pour ce qui est de leur santé mentale. Il existe cependant aussi un groupe de 27 % qui ne pense pas que l'employeur déploie suffisamment d'efforts pour promouvoir la santé mentale. Les employés qui se sentent soutenus dans le domaine du bien-être mental affichent une probabilité deux fois plus élevée d'être heureux. 44 % pensent que l'employeur pourrait certainement faire un effort supplémentaire dans le domaine du bien-être mental.

AXA Mind Health Index

Grâce à l'AXA Mind Health Index, AXA lance un indice permettant de suivre le bien-être mental de la population dans un certain nombre de pays, notamment en Belgique.Au cours des cinq prochaines années, cet indice mesurera le bien-être mental en fonction du ressenti des personnes, de leur mode de vie et de facteurs environnementaux externes (sur lesquels elles ont moins de contrôle), par exemple le système des soins de santé. L'objectif de cet indice est d'identifier bien à l'avance les problèmes potentiels liés au bien-être mental.

La population est ensuite répartie en 4 catégories de personnes:

  1. Épanouie (flourishing) : elles obtiennent un score élevé en termes de bien-être mental.
  2. Autosuffisante (getting by) : elles sont généralement satisfaites mais ne s'épanouissent pas.
  3. Bloquée (languishing) : elles ne sont pas en mesure de fonctionner à plein régime, sont démotivées et risquent la dépression.
  4. En difficulté (struggling) : elles ont des difficultés émotionnelles et présentent des troubles psychosociaux.

Actuellement, 24 % des Belges se classent dans la catégorie « Épanouis », 33 % dans la catégorie « Autosuffisants », 26 % dans la catégorie « Bloqués » et 17 % dans la catégorie « En difficulté ». Seuls le Royaume-Uni (24 %) et l'Irlande (19 %) enregistrent un nombre plus élevé de personnes dans la catégorie « En difficulté ». L'Espagne, l'Italie, la France et la Suisse obtiennent de meilleurs résultats que notre pays.

Les jeunes et les personnes qui s'identifient à un groupe minoritaire souffrent davantage de sentiments négatifs

L'indice révèle également que la santé mentale est fortement liée à la tranche d'âge à laquelle appartiennent les personnes.

Dans la tranche d'âge des 65 à 75 ans, 45 % des personnes sont dans la « force de l'âge » (flourishing). Parmi les 18-24 ans, seule une petite minorité de 13 % se dit dans la « force de l'âge ». Près des deux tiers (63 %) déclarent qu'ils sont « bloqués » ou « en difficulté ». Donc : plus vous êtes jeune, moins vous avez de chances que vous vous sentiez complètement heureux.

Nous constatons également cette tendance lorsque nous examinons l'autre extrémité du spectre, à savoir les personnes « aux prises avec des problèmes émotionnels » (struggling). Pas moins de 26 % des jeunes de 18 à 24 ans admettent être dans ce cas de figure. Aucune autre catégorie d'âge n'affiche un chiffre aussi élevé. Dans la tranche d'âge des 65 à 75 ans, seuls 6 % des Belges disent être confrontés à des troubles mentaux. Donc, une fois de plus : plus on est jeune, plus le risque d'un bien-être mental négatif est élevé.

« Il est problématique de voir combien de jeunes souffrent d'un bien-être mental négatif. C'est un point sur lequel nous devons nous pencher de toute urgence en tant que société. Après tout, les jeunes d'aujourd'hui sont notre avenir. Il est donc de notre devoir moral de prendre soin d'eux et de veiller à ce qu'ils se sentent bien dans leur peau », déclare Serge Martin, Head Life & Health AXA Belgium.

L'appartenance à une minorité, qu'elle soit perçue ou non comme telle, influence aussi grandement les sentiments des individus. Parmi ceux qui s'identifient à un groupe minoritaire, pas moins de 68 % déclarent être en difficulté ou bloqués, contre 27 % qui ne s'identifient pas à une minorité.


À propos de « Plus fort que le corona »

L'étude a été réalisée entre le 27 septembre et le 25 octobre 2021 sur la base d'entretiens réalisés en ligne par Ipsos sur 11 marchés auprès d'un échantillon représentatif de la population âgée de 18 à 75 ans. Marchés : Belgique, France, Allemagne, Espagne, Suisse, Italie, Irlande, Royaume-Uni, Hong Kong, Japon et Chine. Dans chaque marché, 1000 personnes ont été interrogées. – L'étude complète se trouve ci-dessous.

AXA-MindHealthStudy-2022.pdf
Belgium - Ipsos country report.pdf

1 Les répondants devaient indiquer s'ils s'identifiaient comme membres d'un groupe minoritaire (en raison de leur orientation sexuelle, de leurs croyances religieuses ou de leur origine ethnique).