Le changement climatique reste la préoccupation n°1 mondiale, l’instabilité géopolitique préoccupe grandement les Belges
Pour la 12e édition du Future Risk Report d’AXA, 3 600 experts et 23 000 citoyens de 57 pays différents ont été interrogés par rapport aux risques émergents. Globalement, le sentiment de vulnérabilité est en hausse (95%) et pour la troisième année consécutive, le changement climatique, l'instabilité géopolitique et la cybersécurité sont les trois principaux risques évoqués par les experts. Pour les représentants du grand public, il s'agit du changement climatique, des nouvelles menaces & du terrorisme et de la cybersécurité. La Belgique se démarque car la crainte pour les tensions géopolitiques est plus élevée que pour le reste de la population Européenne, et même mondiale.
Cette année, l’enquête met en lumière la manière dont la fragmentation sociale amplifie la vulnérabilité du monde face aux risques. Face à l’exacerbation de cette polycrise mondiale, la confiance en la capacité des pouvoirs publics s’effrite, tandis que l’émergence sans précédent des risques technologiques complexifie la gestion des risques et les prises de décision.
Afin de favoriser la prévention et de faciliter la prise de décision, le Future Risk Report fournit aux dirigeants, aux décideurs politiques et aux organisations les informations nécessaires pour anticiper et relever les défis émergents dans un monde de plus en plus risqué.
« Ce rapport est un appel à l’action collective. Pour renforcer la résilience, nous avons le devoir, en tant qu'assureur, de diffuser notre expertise et nos connaissances et de cultiver proactivement une collaboration coordonnée entre les acteurs publics et privés par des actions de prévention et d'atténuation des risques, » réagit Marie Noirhomme, Chief Risk Officer chez AXA Belgium.
Top 10 Mondial Experts | Top 10 Mondial grand public | Top 10 Belgique Experts | Top 10 Belgique grand public | |
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1 | Changement climatique | Changement climatique | Instabilité géopolitique | Changement climatique |
2 | Instabilité géopolitique | Nouvelles menaces sécuritaires et terrorisme | Changement climatique | Instabilité géopolitique |
3 | Risques de cybersécurité | Risques de cybersécurité | Risques de cybersécurité | Nouvelles menaces sécuritaires et terrorisme |
4 | IA et big data | Tensions et mouvement sociaux | IA et big data | Tensions et mouvement sociaux |
5 | Tensions et mouvement sociaux | Instabilité géopolitique | Tensions et mouvement sociaux | Risques de cybersécurité |
6 | Ressources naturelles et biodiversité | Pandémies et maladies infectieuses | Risques énergétiques | Risques énergétiques |
7 | Risques macroéconomiques | IA et big data | Risques macroéconomiques | IA et big data |
8 | Risques énergétiques | Instabilité financière | Ressources naturelles et biodiversité | Pandémies et maladies infectieuses |
9 | Instabilité financière | Pollution | Risques démographiques | Instabilité financière |
10 | Risques démographiques | Maladies chroniques | Nouvelles menaces sécuritaires et terrorisme | Pollution |
Principaux enseignements du Rapport
Enseignement n°1 : le changement climatique reste en tête, mais d’autres risques s’imposent
Pour la cinquième année consécutive, le changement climatique demeure en première position du classement des experts, mais les écarts se resserrent : les risques situés aux rangs numéro deux (instabilité géopolitique), trois (cybersécurité) et quatre (tensions sociales) se rapprochent du changement climatique cette année. En Europe, et également en Belgique, le climat est dépassé par l’instabilité géopolitique ; en Afrique, par la cybersécurité. Ces résultats illustrent un sentiment croissant de polycrise et renforcent la nécessité d’une approche globale de la gestion des risques. Pour le grand public toutefois, c’est bien le changement climatique qui reste en tête.
« Le changement climatique intensifie, accélère et diversifie les menaces. Il a un impact direct sur notre santé, l’économie et la géopolitique, et va accentuer les fragilités de nos sociétés. Pour garantir la stabilité et une gestion des risques soutenable, une action rapide et déterminée s’impose, notamment via la sensibilisation et l’adaptation de nos manières de vivre et de nos infrastructures » souligne Marie Noirhomme.
Enseignement n°2 : les risques peuvent être gérés et les assureurs jouent un rôle important à cet égard
Une vaste majorité de sondés – 86 % des experts et 84 % du grand public – s’accordent à dire que les risques qui les inquiètent le plus pourraient être en partie évités par des mesures de prévention significatives. Ce sont les scientifiques et les chercheurs qui continuent d’inspirer la plus grande confiance quant à leur capacité à répondre aux risques : 78 % des experts et 68 % du grand public affirment se fier à ces spécialistes pour limiter les conséquences d’une crise future, bien que ces chiffres aient reculé depuis l’an dernier, comme c’est le cas pour plusieurs autres acteurs. Cependant, une majorité du grand public – 72 %, comme dans l’édition précédente de l’enquête – reste convaincue que les assureurs joueront un rôle important dans la protection contre les risques à venir.
En Belgique, les domaines dans lesquels le grand public estime que les autorités n’ont pas la capacité d’adresser une crise sont la pollution (24% seulement ont confiance), terrorisme (29%), l’instabilité géopolitique (26%), risque biodiversité (24%). A peine 22% des citoyens sondés estiment que les autorités publiques sont capables de faire face au changement climatique. Le politique peut cependant compter sur l’adhérence de la population pour des risques liés aux technologies disruptives (66% font confiance), innovations médicales (55%), risques liés aux nouvelles règles (50%).
Enseignement n°3 : les risques technologiques émergent à un rythme sans précédent
La cybersécurité ainsi que les risques liés à l’IA et au big data – classés respectivement en 3e et 4e positions par les experts au niveau mondial – soulèvent de nouveaux défis pour les individus, les sociétés et les organisations du monde entier. La vitesse à laquelle ils évoluent agit également sur la perception d’autres enjeux : si les « risques éthiques liés à l’utilisation de la technologie » et les « risques liés aux systèmes intelligents et autonomes » n’arrivent pas dans le top 10 des experts, les sondés ayant sélectionné ces enjeux sont bien plus enclins à affirmer qu’ils « émergent rapidement » (54 % et 43 % respectivement, soit dix et sept points de plus que lors de l’enquête de l’an dernier).
Enseignement n° 4 : une note d’espoir dans un monde fragmenté
La société est jugée de plus en plus fragmentée : 59 % du grand public estiment que leurs concitoyens partagent de moins en moins de valeurs avec eux, voire aucune. À peine 12 % pensent que la plupart des habitants de leur pays partagent leur vision de la société idéale. Une vaste majorité du grand public (79 %) et des experts (84 %) voit un risque important que les tensions géopolitiques aboutissent à une guerre mondiale.
Ce sentiment de fragmentation au sein des sociétés, se renforce en Belgique comme dans beaucoup d’autres pays Européens (France, Allemagne, Espagne, Italie, UK). Les éléments qui scindent la société belge et européenne sont assez clairement identifiés : les inégalités sociales et économiques ainsi que les tensions liées à l’immigration et à l’intégration culturelle. 43% des Belges (seulement) pensent qu’ils partagent une vision commune de la société idéale avec leurs compatriotes. En Europe, seule la France fait pire (39%).
Malgré ce sentiment de polarisation, une large majorité du grand public se dit attachée aux idéaux démocratiques (72 %) et estime que les décisions prises à l’échelle internationale sont la manière la plus efficace de trouver des solutions aux risques à venir (67 %, contre 63 % l’an dernier).
Pour la presse
Vous avez d'autres questions ou souhaitez une interview avec Marie Noirhomme, Chief Risk Officer AXA Belgium ? Envoyez un e-mail à press@axa.be.
La totalité de l’AXA Future Risks Report 2025 (worldwide) est disponible via https://www.axa.com/fr/actualites/future-risks-report
L'AXA Future Risks Report 2025 a été réalisée par Ipsos pour le compte d'AXA. Elle a impliqué la présentation de questionnaires en ligne à deux groupes distincts : les experts et les membres du public. Cette année, nous avons interrogé 3 595 experts de 57 pays et 23 000 membres du public dans 18 pays différents (États-Unis, Royaume-Uni, Australie, Belgique, Chine, France, Allemagne, Hong Kong, Italie, Japon, Mexique, Maroc, Nigeria, Espagne, Turquie, Brésil, Irlande, Egypte et Suisse). Pour la Belgique, nous avons interrogé 131 experts de l’assurance et un échantillon représentatif de 1 000 citoyens de plus de 18 ans (interviews menées entre mai et juin 2025).