Engager un jobiste ou un flexi-job pour la rentrée : guide pratique pour l'Horeca

La rentrée sonne le retour des clients et des pics d'activité dans le secteur de l’Horeca. Pour y faire face sans alourdir votre masse salariale, les jobs étudiants et les flexi-jobs sont des solutions flexibles et avantageuses. Voici le mode d'emploi pour recruter malin et en toute légalité en Belgique.

Job étudiant : une flexibilité encadrée et avantageuse

Le recours à un étudiant est une solution classique et efficace pour renforcer vos équipes, notamment le week-end et en soirée. Le grand avantage réside dans les cotisations sociales réduites (la « cotisation de solidarité »), bien plus faibles que pour un contrat classique.

Pour en bénéficier, plusieurs règles doivent être respectées :

• Le quota annuel : l’étudiant dispose d'un contingent de 650 heures de travail par an (depuis le 1^er janvier 2025) durant lesquelles il bénéficie de cotisations sociales réduites. Avant de l’engager, il est donc crucial de vérifier avec lui où il en est dans son décompte — ce qu'il peut faire via l'application Student@WorkStudent at work S'ouvre dans un nouvel onglet ;
• Le contrat écrit : un « contrat d'occupation d’étudiant » écrit est obligatoire. Il doit être signé par les deux parties au plus tard au moment de l'entrée en service. Ce document est distinct d'un contrat de travail ordinaire ;
• La déclaration Dimona : c'est le point le plus important. Vous devez effectuer une déclaration « Dimona » S'ouvre dans un nouvel onglet (Déclaration Immédiate) auprès de la sécurité sociale avant que l’étudiant ne commence sa première heure de travail. Une déclaration tardive vous fera perdre le bénéfice des cotisations réduites.

Flexi-job : le renfort d'expérience pour vos coups de feu

Le statut de flexi-job dans l’Horeca en Belgique est une solution idéale pour trouver du personnel qualifié et expérimenté pour des missions ponctuelles. Mais attention, tout le monde ne peut pas être un « flexi ». Le travailleur doit remplir une condition essentielle :

• soit avoir travaillé au minimum à 4/5^e temps pour un ou plusieurs autres employeurs durant le troisième trimestre précédant le flexi-job ;
• soit être pensionné depuis peu.

L'avantage est double. Pour le travailleur, son salaire « flexi » est net d'impôt et il ne paie pas de cotisations sociales personnelles. Pour vous, l'employeur, vous ne payez qu'une cotisation patronale spéciale réduite (actuellement de 25%).

Alors, étudiant ou flexi-job : comment choisir ?

Votre choix dépendra de vos besoins spécifiques. Voici quelques pistes pour vous aider à décider :

• pour des tâches ne nécessitant pas d'expérience spécifique (service en salle, plonge, aide en cuisine, ...) et pour les shifts du week-end : le job étudiant est souvent la solution la plus simple et la plus économique ;
• pour un besoin d'expertise sur un poste clé (un cuisinier expérimenté pour un service du soir, un barman qualifié pour un événement) : le flexi-job est parfait, car il vous permet de faire appel à des professionnels actifs dans le secteur.

Les erreurs à ne pas commettre : votre checklist de l'employeur

Pour rester en règle et éviter les mauvaises surprises en cas de contrôle, gardez cette checklist en tête :

1. Vérifiez le statut : assurez-vous que l'étudiant est bien inscrit dans un établissement d'enseignement et qu'il lui reste des heures dans son quota. Pour un flexi-job, vérifiez son éligibilité via le service en ligne de la sécurité sociale.
2. La Dimona d'abord : on ne le répétera jamais assez, la déclaration Dimona doit être faite avant le début de la prestation. Pas pendant, pas après.
3. Le bon contrat : utilisez les modèles de contrat corrects pour chaque statut. Ils ne sont pas interchangeables.
4. Respectez le salaire : étudiants et flexi-jobistes ont droit au salaire minimum en vigueur dans le secteur Horeca (barèmes CP 302), ainsi qu'à un pécule de vacances.
5. Les bonnes assurances : vérifiez auprès de votre courtier que vos contrats respectent les obligations en matière d’assurance et notamment l’assurance accident du travail. Pour vous-même, en tant que patron, une assurance accidents 24h/24 pour chef d’entreprise vous couvrira tant en cas d'accident professionnel que privé.